Dry tooling : technique et définition

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Dry tooling : technique et définition

Si auparavant le dry tooling était une technique d’entraînement réservée aux alpinistes, la pratique a aujourd’hui pris de la hauteur ! Devenu disciple sportive à part entière, le dry tooling a désormais ses propres spots, ses équipements et même sa fédération ! Dry tooling : technique et définition d’un sport qui grimpe !

Qu’est-ce que le dry tooling ?

Le dry tooling signifie littéralement : utiliser des outils sur du sec, en l’occurrence ici des crampons et des piolets.

Apparu dans les années 1990, le dry tooling est une technique d’entraînement pratiquée en alpinisme. Elle mêle l’escalade rocheuse et l’escalade glaciaire. En effet, les alpinistes faisaient déjà du mixte depuis longtemps lors des ascensions sur des terrains alternants parois rocheuses et glace. Plus qu’une pratique, en fait le dry tooling leur permettait d’évoluer sur les roches abîmées et sur les parties rocheuses dépourvues de glace, notamment les dévers.

Le dry tooling associe donc le matériel de cascade de glace de l’alpinisme à savoir le piolet-traction et les crampons, au matériel d’escalade classique : casque, baudrier et corde. Mais attention, si le matériel est complémentaire, ce n’est pas le cas des disciplines. Pratiquer le pur dry tooling, c’est escalader un rocher, sec, sans glace…

La pratique d’escalade a pris son essor dans les années 2000 avec le commencement des compétitions de cascades de glace. Toutefois, il aura fallu attendre 2010 et le premier championnat de France d’escalade sur glace pour que la Fédération française de la montagne et de l’escalade (FFME) décide de le reconnaître comme sport à part entière.

Désormais, la discipline possède ses voies d’escalade spéciales dry tooling. Mais, c’est surtout parce que les lames du piolet étant trop agressives pour la paroi rocheuse, le dry tooling n’est pas autorisé sur les murs d’escalades conventionnés.

Dry tooling : technique et matériel

Comme toute pratique sportive, la discipline a donc ses différentes techniques et son matériel spécifique.

La technique

Pour pratiquer le dry tooling, deux techniques sont possibles :

Le dry tooling : technique avec yaniro ou figure 4. Cette technique fut inventée par le grimpeur américain Toni Yaniro. Elle consiste à faire passer la jambe inverse à la main par-dessus le bras pour venir prendre appui sur le manche du piolet pour aller chercher plus haut.

Le dry tooling : technique du « French Style ». Elle est à l’origine d’un petit groupe de grimpeurs français donc Jeff Mercier. Aussi nommé Dry Tooling Style (DTS), la technique interdit l’usage des éperons, d’attraper le piolet avec les coudes, mais surtout le yaniro.

Le matériel spécifique

L’élément de base du dry tooling est bien sûr le piolet !

Choisissez bien votre piolet, il doit être capable d’encaisser des sollicitations extrêmes. Plus vous avancerez en cotation, plus vos lames devront être résistantes. Votre piolet doit avoir un manche galbé et une ergonomie à double poignée avec cales et repose-doigts. Évitez l’usage de dragonnes ou de longes. Il est préférable que votre piolet chute, plutôt qu’il vous revienne dessus et vous blesse !

Ensuite viennent les chaussures. Elles sont plus légères que les chaussures de montagne, avec une plaque en carbone et fibre de verre en guise de semelle, sur laquelle les crampons mono-pointe sont visés.

Le reste du matériel est classique à la pratique de l’alpinisme : baudrier, corde, casque…

Les différentes cotations

Auparavant, les cotations du dry tooling reprenaient celles du mixte : un M pour mixte suivi d’un chiffre représentant la difficulté. Désormais, la disciple a sa propre cotation avec un D pour dry !

Les cotations vont de D4 à D15 +, en sachant qu’à partir de D7, la pratique est déjà réservée au grimpeur confirmé.

Où pratiquer le dry tooling ?

Pour rappel, le dry tooling ne se pratique pas sur les sites d’escalade traditionnels, vous risqueriez d’abîmer la roche !

Les sites réservés sont donc généralement des falaises délaissées par les autres grimpeurs sur lesquelles les équipeurs ont créé des voies spéciales dry tooling.

Les sites les plus connus sont :

  • l’Usine, près de Grenoble en Isère, est le site le plus prisé en France. Il a l’avantage de proposer d’immenses voies pour débutants et expérimentés.
  •  Le Quintal près d’Annecy en Haute-Savoie, possède une vingtaine de voies de D4 à D10.
  • Le Zoo, près de Sallanches, dans la vallée de Chamonix, qui est le plus ancien des spots.
  • Les Bourrettes, près de Dévoluy dans les Hautes-Alpes, a un nombre intéressant de voies et le cadre est superbe.
  • Le Barrio près de Modane en Savoie est un petit site récent.
  • Dans les Pyrénées, vous avez une grotte vers la falaise de Troubat à votre disposition avec une vingtaine de voies de D3 à D9.
  • Eptinghen en Suisses est quant à lui réservé aux plus expérimentés.

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